PRISONNIERS DE GUERRE DE 1939-45 

 



 J’ouvre aujourd’hui cette page en mémoire à tous ceux qui ont été faits prisonniers de guerre entre
1939 et 1945.
En mai et juin 1940 c’est la grande défaite, des milliers de soldats ont été capturés par les Allemands et
envoyés dans des camps. Certains en sont sortis "tôt" ou tard et d’autres, jamais.
Quelle vie ont-ils eue ?

 

 

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Portrait d’un prisonnier de guerre en Allemagne.

Mon grand oncle, André DUTHER est né en 1917 à La Morte en Isére, fils de cultivateur, tout jeune il aide ses parents à travailler la terre, il grandi à la campagne.  Puis  il part pour 3 ans, faire son service militaire, mais ce dernier n'est pas terminé quand
la guerre est déclarée, il est alors affecté dans la 159e RIA de Briançon (2émé classe) sa mission sera de conduire les gradés en 1ére ligne.

En juin 1940 la France subit une défaite sans précédent : en quelques jours, la première armée du monde est balayée.

André est capturé le 10 juin 1940  par les Allemands comme beaucoup d’autres soldats.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 
Exemple de plaque d'immatriculation.
 

Les prisonniers sont alors acheminés vers des camps de transit. Après la fouille, la confiscation des papiers, la douche de désinfection, chaque homme se fait photographier.

Le 19 juin 1940, André arrive au stalag XIA Altengrabau (en allemand Altengrabow ancien camp militaire) sous le matricule n°78723 gravé sur une plaquette en zinc qu'il est tenu de porter en collier jour et nuit.

Un stalag est un camp de prisonnier de guerre pour les soldats  qui héberge plusieurs centaines d'hommes dans des baraquements entourés de barbelés, il y a aussi les « Oflags » camps pour prisonniers de guerre pour les officiers)...

 


Le 22 juillet 1940 il est transféré au stalag XIB Fallingbostel
cette fois sous le matricule 45921 il fait alors parti du kommando (arbeitskommando) 896, ou il travaillera comme charron dans une famille allemande.

Mais les jours et les mois passent. Un mélange d’espoir et de désespoir se mêle dans la tête d’André.

Dans une lettre qu’il envoi à ses parents il écrit (entre autre) :

« Me voilà à mon 10° mois de captivité, j’espère que ce sera la bonne ! Envoyez moi surtout beaucoup de biscuits, tabac ma seule distraction, lard, chocolat, pain, savon»...
 



 

Ecrits d'un prisonnier de guerre:
"Ici le temps est fait d'un passé heureux qu'on essaie d'oublier parcequ'il fait mal, en comparaison; d'un présent misérable qu'on ne demande qu'a voir finir et sans avenir, car on ne sait jamais quand celui-ci commencera enfin.
Triste part d'éxistance dérobée à la jeunesse à, l'épanouissement dans la plénitude de la vie d'hommes coupés de leur milieu, de leur pays, de leurs familles et qui aspirent qu'à y revenir, songeant à l'irrémédiable perte que constituent ces jours d'éxils".




 
 

Il ne sait pas, que ce n’est que le début d’une longue attente.
L’hiver 1940 est rude, les prisonniers ont froid, ils
sont mal chauffés, mal habillés et affamés.
Leurs seules petites joies sont le courrier et les colis
qu’ils reçoivent de leurs familles.

Le 16 avril 1941, André est une troisième fois transféré, au stalag XC Nienburg.

1944, La libération de la France esseule  une fois de plus les PG de leurs pays et leurs proches. Pendant des mois les lettres et colis ne sont plus acheminés et l'ordre est donné par les allemands de diminuer les rations alimentaires.
La libération d'André et les autres sera pour 1945.
Il rentre enfin chez lui mais plus jamais il ne pût dormir dans un lit ! et dormait à même le sol.

                                                                         CM